Zlobin vous l'a révélé... c'est cette semaine que je fête en grand.
Cent ans et toutes mes dents.
Je le sais... elles baignent dans l'eau en me souriant.
Que de beaux souvenirs.
Oh misère... je me rappelle quand j'ai appris à patiner. Mon père m'a attaché deux gros fers de hache en dessous des bottines, puis il m'a lancé sur le lac gelé, en plein mois de mars 1923. J'ai glissé, puis je suis tombé tombé tombé sur mon beau fessier, que je vous montrerai pas mes petits tabouères. Il est arrivé ce qu'il devait arrivé. La glace a cédé, puis j'ai avalé des ménés. Je remercierai jamais mon cher poupa de m'avoir préalablement et précautionneusement attaché une grande corde autour de la taille, puis autour d'un gros sapin. Faut dire que trois de mes frères avaient trépassé de cette manière... oh misère.
Que de beaux souvenirs.
C'était bon... je me rappelle ma première coupe Stanley. J'ai travaillé fort pour la gagner. J'ai étudié, j'ai bûché et j'ai peiné. Pour me récompenser, c'est ma mère qui me l'a donnée. Une belle coupe Stanley de Cadbury en bon chocolat au lait, que je vous en donnerai pas mes petits tabouères. J'avais pas de retenue dans ce temps là... je l'ai tout mangée en une soirée la belle coupe Stanley, aux trois quarts dégueulée dans un autre genre de coupe... c'était bon.
Que de beaux souvenirs.
C'était génial... je me rappelle mon premier bâton de hockey. C'était un bâton tout d'un bout, en beau bois d'arbre. Tout d'un bout que je dis... pas deux morceaux de bois collés ensemble. C'est rare ça. Déjà ça, c'était génial, mais la fois que Maurice Richard a crevé un pneu en face de chez nous... que mon père l'a aidé à réparer... que ma mère lui a offert un café... et que le bonhomme a signé mon bâton... wow... que je vous le montrerai pas mes petits tabouères. Je l'ai vendu sur ebay. À un moment donné, faut arrêter de s'encombrer. J'ai fait plein de cash avec mon vieux bâton, puis je l'ai bu... c'était génial.
Que de beaux souvenirs.
C'était cool... je me rappelle la fois que je suis allé au forum de Montréal, coin Atwater et Sainte-Catherine. C'était la première fois que les Rolling Stones venaient au Canada. La veille, j'avais fait la file pendant des heures, dans le froid, sur le trottoir. Heureusement qu'on fumait de l'herbe dans ce temps là... ça réchauffait le dedans, que vous devriez pas en prendre mes petits tabouères. Pas bon pour la santé. Ah oui, je me rappelle, j'avais pissé dans une bouteille de Tia Maria vide, puis ça avait débordé. Les Rolling Stones... I can't get no... satisfaction. Pensez-vous que j'aurais préféré une game de hockey... c'était cool.
Je pourrais vous en raconter de même pendant des heures, mais c'est fatigant écrire au clavier avec mes gants de hockey. Puis allez pas penser que vous allez vous débarrasser de moi. J'ai bien l'intention de fêter un deuxième centenaire... si Gary Betman... pardon, si dieu le veut... puis je gage que vous serez pas là pour partager, mes petits tabouères.